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 La politique gouvernementale de réduction des contrats aidés a eu des conséquences immédiates dans l'Éducation Nationale.

Au lycée Rosa Parks de Montgeron, deux personnes travaillant à la reprographie étaient menacées de perdre leur emploi au début de l'année scolaire. Malgré des actions (pétitions, délégations), l'une d'entre elle n'a pas été reconduite. En revanche, Mehmoud, son collègue, bénéficia d'un renouvellement de contrat du 31 janvier au 31 juillet 2018. Le jeudi 25 janvier, à moins d'une semaine de la fin de son contrat, le préfet de région annonçait qu'il ne serait pas reconduit. Cette décision résultait d'un arrêté pris le 29 décembre 2017 qui annulait l'ensemble des renouvellements de contrats aidés précédemment. Le jour-même, réunis en assemblée générale à midi, les personnels du lycée décidèrent de débrayer à l'appel de l'intersyndicale SNES-SGEN. Dans la foulée, 80% du personnel cessa le travail. Le Parisien s'en est fait l'écho.

Grâce à cette réactivité, la DSDEN (Direction des services départementaux de l'Éducation Nationale) indiqua le soir-même qu'elle étudierait la situation, sachant qu'une solution était envisageable. Le lendemain 26 janvier, la solution fut trouvée. Le contrat de leur collègue pouvait être reconduit dans le cadre d'une mission d'AESH (assistant d'élève en situation de handicap).

Aussi précaires soient-ils, les contrats aidés ne peuvent être balayés d'un revers de la main. La décision prise par la préfecture tout comme le moment choisi pour l'annoncer relève tout autant de l'arbitraire que d'une attitude de mépris vis-a-vis d'une partie des salariés déjà fragilisés. La mobilisation montre en revanche qu'un établissement scolaire est une communauté de travail capable de s'organiser d'une manière solidaire. Cette victoire, aussi modeste soit-elle, montre que la transformation de ces contrats précaire en emplois stables et durables, comme le défend le Parti communiste, reste un combat à mener.