Quelle direction pour l’école du XXIe siècle ?

 

Tel est le titre du rapport remis le 29 septembre par le député F.Reiss (UMP) à Luc Chatel consultable sur le site www.education.gouv.fr/rapport-reiss-2010/

 

Celui-ci préconise à partir de 8 recommandations de :

 

- Revoir l’organisation territoriale du service public de l’éducation par le regroupement d’établissements scolaires.

 

- Pour les écoles de petite taille, créer juridiquement des "regroupements scolaires" (RS) qui seraient sous conventions avec l’académie et les communes.

 

Dans ce RS, il n'y aurait qu'un seul directeur, un conseil d'école unique et un conseil des maîtres unique.

 

- Pour les écoles ayant 14 classes ou plus, le député suggère d'expérimenter "l'établissement public du primaire" (E2P), une structure dans laquelle le directeur aurait une décharge de service totale, qui disposerait dès le départ d'un "budget" et dont la composition du conseil d'administration est notamment à examiner.

 

- Il préconise le rapprochement de "petits collèges et des écoles de leurs secteurs de recrutement" afin de créer des "établissements du socle commun". Le chef d’établissement serait "un leader pédagogique", disposerait de pouvoirs pour l’affectation des enseignants et l’embauche d’AVS et aurait une influence pédagogique. Les directeurs seraient des enseignants détachés dans le corps de personnels de direction.

 

- Mettre en place un contrat éducatif avec les collectivités territoriales

Le pilotage par contrats. F Reiss propose de doter les écoles de contrats pédagogiques négociés avec les collectivités locales. Ces contrats poseraient des indicateurs de performance qui seraient utilisés pour l’évaluation des enseignants. Les liens avec la commune seraient renforcés afin de "mieux faire vivre l’école dans la cité".

 

Le ministre a affirmé que certaines propositions seraient mises à l’étude conjointement avec la reflexion engagée sur les rythmes scolaires.

 

En résumé, la volonté du gouvernement n'est-elle pas d'aboutir à une plus grande autonomie des établissements gérés et financés selon des contrats de performance et de transférer aux collectivités territoriales ce qui relevait d'une mission d'Etat?