L'Association nationale des élus communistes et républicains appelle à une semaine d'actions à travers toute la France à partir du 5 septembre pour dénoncer la détérioration du service public dans l'éducation.
Pour Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice PCF, la rentrée scolaire 2011, marquée par 16 000 nouvelles suppressions de postes et un nombre délèves en hausse, sannonce très difficile.
Dans les écoles, les collèges et les lycées, où environ 87 000 élèves de plus sont attendus, les équipes éducatives vont devoir « gérer » la pénurie organisée par ce gouvernement depuis 2007.
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le ministre de lEducation nationale Luc Chatel a dit assumer « cette politique », balayant les critiques sur la dégradation manifeste des conditions daccueil et denseignement - fermeture de classes dans la primaire, hausse du nombre délèves par classes, suppressions doptions au lycée... Et le ministre de vanter le bilan des réformes dont les mesures de « personnalisation » et « dindividualisation » des parcours.
Or que montre la dernière enquête réalisée par le SNPDEN : pour gérer la pénurie, les établissements sont justement contraints de supprimer des moyens de remédiation, des dispositifs daccompagnement, tel laccompagnement personnalisé, mis pourtant en avant dans les réformes du gouvernement !
On comprend mieux pourquoi le ministre prétend que la vraie question aujourdhui, est celle du « sur-mesure » et non de « la qualité » !
Le sort fait à la formation initiale et continue des enseignants, réduite à néant, est là pour en témoigner ! Face à la dérégulation du service public déducation et du choix du gouvernement daccroître lautonomie des établissements - il faut, dès maintenant, cesser de supprimer des postes et engager la relance du processus de démocratisation, tant les réformes conduites par la majorité présidentielle construisent une école inégalitaire, du tri social, avec, dun côté, les élèves pour lesquels le socle commun de connaissances et de compétences constituerait un horizon indépassable et, de lautre, ceux destinés à la poursuite détudes.
Tout au contraire, il faut mettre lécole au service de lémancipation individuelle et collective, parce que tous les élèves sont capables de progresser et de réussir à condition que lécole, et donc lEtat, leur en donnent les moyens. Une ambition portée par lAssociation nationale des élus communistes et républicains (ANECR) qui organise du 5 au 11 septembre une semaine dactions et dinitiatives dans toute la France pour la défense du service public déducation.
A Montgeron, l'école maternelle F.Buisson verra-t-elle la fermeture de sa 9ème classe confirmée et l'école H.Boucher, la suppression du poste d'enseignant
supplémentaire?