Nous, Vice-président-e-s en charge de l’Education des Départements de gauche de l’Ile-de-France et de la Région, apportons notre soutien à la mobilisation des personnels de l’Education, des parents et des jeunes le 27 septembre.

 

 

Alors que 6500 élèves supplémentaires étaient attendus dans les collèges et lycées franciliens, plus de 900 postes d’enseignants ont été supprimés à la rentrée 2011 dans les établissements. Dans le même temps, l’Etat prive de nombreux collèges et lycées de moyens humains pour l’entretien et le bon fonctionnement des établissements en décidant de ne pas renouveler les Contrats unique d’insertion (CUI).

 

 

Avec ces décisions, les conditions d’études de tous les élèves sont dégradées. Les lycées professionnels et les collèges des zones d’éducation prioritaires sont les premiers touchés avec la disparition des dispositifs d’aide individualisée, des moyens spécifiques destinés à améliorer les conditions d’enseignements et la remise en cause des projets pédagogiques. Trois semaines après la rentrée, de nombreux élèves, certains ayant moins de 16 ans, n’ont toujours pas d’affectation. Le droit à une orientation choisie et l’obligation scolaire sont bafoués. Que faut-il penser de la volonté gouvernementale d’en finir avec le collège unique ? Dans un tel contexte les inégalités ne cessent de se creuser avec comme conséquence une baisse des performances de l’école.

 

 

Pour garantir la réussite de tous les élèves, il faut réinvestir dans l'éducation. Nos collectivités se mobilisent fortement pour contribuer à la réussite de toutes et tous, dans un contexte budgétaire pourtant rendu très difficile par la réforme territoriale. Nous avons fait de la résolution de la fracture numérique un enjeu d’égalité. Nous menons des politiques d'équipements pédagogiques volontaristes. Nous soutenons les activités périscolaires. Nous développons dans nos territoires des initiatives originales destinées à accompagner les élèves les plus fragiles, à réduire les inégalités entre les établissements, à rapprocher les familles de l’institution scolaire, à permettre aux élèves de grandir en citoyens. En un mot, nous promouvons de véritables politiques éducatives locales.

 

 

Le budget de l’Etat pour 2012 prévoit 4.800 nouvelles suppressions d’emplois dans l’Education nationale alors que 79.500 élèves supplémentaires sont attendus. Il annonce une nouvelle étape dans le désengagement de l’Etat sur les questions d’éducation. Nous refusons ces choix et demandons donc solennellement au Président de la République de préparer un budget fondé sur les besoins du service public de l’Education nationale et non sur la seule application de la RGPP. Un autre chemin est possible.

 

Henriette Zoughebi, Vice-présidente de la Région chargée des lycées et des politiques éducatives, Colombe Brossel, Adjointe au Maire de Paris chargée de l’éducation, Marie Richard Vice-présidente éducation du CG 77, Patrice Sac, Vice-président éducation du CG 91, Mathieu Hanotin, Vice-président éducation du CG 93 et Alain Desmarest, vice-président éducation du CG 94