Nous venons dapprendre le décès de Bernard Clavel. On retiendra de lui le pacifiste et militant des droits de lHomme qui, durant des décennies sest engagé pour lobjection de conscience, contre la guerre et la violence.
Prix Goncourt en 1968 pour « les fruits de lhiver », il a été élu à lAcadémie française en 1971 pour en démissionner en 77. Ce nétait pas son univers.
Né en 1923 dans une famille modeste, il a quitté lécole à quatorze ans pour devenir apprenti pâtissier à Dôle et se heurter très vite à la dureté de la tâche. Il saura plus tard restituer avec virtuosité cet épisode de sa vie et sa première confrontation à lexploitation quotidienne et au petit patronat au travers de récits dinitiations tels les quatre tomes de « la grande patience », aujourdhui encore au programme des collèges.
Bernard Clavel était un homme du peuple, un écrivain de lémotion ; il était encore un auteur de contes et nouvelles hors pair dont les accents rappellent le cévenol Jean Pierre Chabrol. Epris de son Jura natal, il nen était pas moins un citoyen ouvert au monde, un voyageur qui avait choisi le Canada pour deuxième patrie.
Lauteur de « lEspagnol » et « la maison des autres » qui ont marqué la biographie, avait encore soutenu lassociation Terre des Hommes et en 2001, lors de sa création, le fonds associatif Non Violence XXI.
Nous aimions lhomme de culture et de convictions, lhumaniste quil était.