Avec le projet de loi de finance 2010, le gouvernement poursuit son œuvre de démolition du service public d'éducation.


Alors que les prévisions d'effectifs du ministère sont à la hausse: 31 000 élèves de plus entre 2009/2011, 16 000 postes sont supprimés en 2010.


Depuis 2003, disparition de 45 000 postes.


L'enseignement privé privilégié!


Jusqu'en 2008, la répartition des emplois public et privé dans l'Education nationale obéissait à une règle simple. Les créations ou suppressions de postes appliquées dans le privé représentaient 20% de celles appliquées dans le public. Pour 2010, elles tombent à 7,5% alors que l'enseignement privé n'accueille que 20% des élèves.

-16 000 postes dans le public et – 1400 dans le privé


Enseignement primaire


Baisse de 50% des crédits pédagogiques pour financer des activités complémentaires et de partenariat dans le domaine artistique ou scientifique. Les collectivités locales devront mettre la main à la poche alors qu'elles assurent déjà 40% des dépenses en matière d'éducation.


EPS une situation dramatique


Suppression de 3300 enseignants en 4 ans

5% des établissements ne peuvent assurer des horaires d'EPS à toutes leurs classes.

Pour 15% des collèges et 40% des lycées, il n'y a plus de cours de natation.


Médecine scolaire


Avec la réduction du nombre de médecins et d'infirmières scolaires, 30% des enfants ne bénéficient pas de bilan de santé obligatoire à l'entrée en CP.


Suppression de la carte scolaire: plus de ghettoïsation


L'assouplissement de la carte scolaire, instaurée en 2007, loin de favoriser la mixité sociale, renforce la ghettoïsation ( rapport de la Cour des comptes).

Sur les 254 collèges "ambition réussite", 186 ont perdu jusqu'à 10% de leurs élèves. Comme le souligne le rapport, ces élèves étaient "les têtes de classe". A terme, le risque est grand de constituer de véritables "ghettos scolaires". Luc Chatel, ministre de l'Education nationale a promis une étude détaillée d'ici à la fin de l'année.


Le gouvernement utilise tous les moyens pour faire passer la pilule.

Sous couvert de réformes, de modernisation, il réduit les horaires-élèves, l'offre de formation, augmente le nombre d'heures supplémentaires des enseignants et à recours à des emplois précaires pour assurer les remplacements.

Voilà comment N Sarkosy fait de l'école " la priorité des priorités" de son gouvernement!


Une journée de mobilisation dans l'Education nationale est prévue le 24 novembre 2009