Le 17 octobre 1961 ainsi que dautres dates de massacres, rappellent à quel point la violence et le crime dEtat sont indissociables du colonialisme.
Pour le simple fait davoir manifesté pacifiquement ce jour-là par dizaines de milliers contre un couvre-feu illégal et scandaleux visant exclusivement les Algériens en région parisienne, 11 000 personnes furent arrêtées et selon les recherches actuelles au moins 200 personnes tuées dans des conditions atroces.
Face à la politique de loubli que tentèrent dimposer les différents pouvoirs de droite, les communistes et leurs élus nationaux et parisiens, avec dautres, tentèrent dès le départ de faire en sorte que la vérité soit faite au sujet de cette abomination.
Il est temps que la France reconnaisse les faits contribuant ainsi à satisfaire lexigence de vérité et de souvenir pour toutes les victimes, deux revendications exprimées de plus en plus fortement au cours de ces dernières décennies.
Cest en ce sens que je mexprimerai le 23 octobre prochain au Sénat avec mon ami Guy Fischer lors de la discussion dune proposition de résolution que le groupe Communiste Républicain et Citoyen a déposé le 30 janvier dernier et dont je souhaite ladoption la plus large possible.
En adoptant une telle résolution qui souhaite que la France reconnaisse les faits et réalise un lieu du souvenir à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961, le Sénat agirait également en faveur du rapprochement entre le peuple algérien et le peuple français et poserait un acte de concorde entre les deux peuples.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sénateur de Paris