De l'ANCR 'Association nationale des élus communistes et républicains

 

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 

Alors que de la retraite à l’accès aux soins pour tous, tous vos droits sont bafoués, les élus communistes et républicains, dans les collectivités territoriales où ils siègent, agissent pour organiser, développer, moderniser des services publics qui rythment votre vie quotidienne.

 

Dans le même temps, ils portent une attention particulière à la vie associative par un soutien financier, humain ou matériel, dans le respect de son indépendance.

Les personnels territoriaux sont au coeur de cette action, ils jouent un rôle irremplaçable.

 

Voyez, vous êtes concernés par la réforme des collectivités locales du gouvernement et du Président Sarkozy.

 

Dans la même démarche que celle entreprise pour les services publics nationaux (Réforme Générale des Politiques Publiques avec la suppression de milliers de postes de fonctionnaires notamment dans l’Éducation nationale et de services comme les tribunaux, les perceptions, les douanes, les hôpitaux, la police, la privatisation de la Poste…), elle a pour objet de casser les services publics locaux pour les mettre entre les mains du secteur privé.

 

Dans le même temps, le gouvernement asphyxie financièrement les collectivités locales en gelant les dotations d’État, en supprimant leurs ressources comme la taxe professionnelle payée par les entreprises, en ne réglant pas ses dettes aux collectivités dues au titre des transferts de compétences qu’il leur a imposées. Il veut les contraindre à supprimer des services et des emplois territoriaux et à augmenter vos impôts.

 

Ces réformes vous concernent directement et vous en êtes déjà les victimes.

 

Sans les collectivités, les écoles, collèges et lycées, les restaurants et les garderies scolaires, le soutien au logement, à l’emploi, à l’insertion et à l’action sociale, les transports publics, la sécurité, la gestion de l’eau et de l’assainissement, de vos déchets ménagers, les aménagements paysagers et routiers, l’entretien des équipements sportifs et culturels et de loisirs, le soutien au fonctionnement des associations de jeunes, des clubs de personnes âgées, des clubs de sport, de femmes, les crèches, les bibliothèques… tout ce qui fait le « lien social », intergénérationnel et qui constitue le « vivre ensemble », tout cela demain peut disparaître, et la fonction publique territoriale avec.

 

En cherchant à capter les 200 milliards d’euros que les collectivités locales investissent en moyenne chaque année au bénéfice des populations pour les transférer dans le circuit privé de la finance mondiale, c’est le risque du chacun pour soi et de l’accroissement des inégalités d’accès à tous ces services, au mépris du respect ces droits humains.

 

En voulant supprimer des institutions de proximité, en premier lieu les communes, et les vider de leurs compétences comme de leurs moyens financiers, la politique de la droite vise à faire disparaître tout contre-pouvoir, s’attaque à la démocratie locale et vous éloigne des décisions, ceci afin de mieux imposer partout l’austérité.

 

Ce sont toutes les valeurs de la République solidaire qui sont visées.

 

C’est pourquoi, comme pour la question des retraites, seule une mobilisation populaire et massive, à la hauteur de ces dangers, peut empêcher le pire.

Contrairement à ce qu’on voudrait vous faire croire, les choses ne sont pas fatales. Même votée au Parlement, une loi peut être abrogée et remplacée. Dans l’immédiat elle doit être combattue.

 

C’est pourquoi, avec les autres associations d’élus progressistes qui le voudront dans les jours qui viennent, partout en France, dans chaque localité, les élus communistes et républicains vont multiplier les initiatives pour vous rencontrer, vous donner la parole et vous inviter à vous mobiliser.

 

De ces mobilisations locales, des assises nationales pourront élaborer des propositions pour une réelle décentralisation avec des collectivités locales disposant de moyens nouveaux, (avec une réforme de la fiscalité locale incluant une contribution des actifs financiers des entreprises) afin de développer les services publics de proximité dont vous avez besoin.

Alors sans attendre, résistons et construisons une autre réforme et d’autres alternatives.