En cette journée de mobilisation dans l'éducation nationale, voici le bilan de la droite censée "sauver"ou "saborder" notre système scolaire?
Assouplissement de la carte scolaire.
« lassouplissement » de la carte scolaire mise en uvre dès 2007 devait améliorer « la mixité sociale » dans les collèges et lycées en permettant aux parents de quartiers défavorisés de mettre leur enfant dans létablissement de leur choix. La mesure a produit leffet inverse.
En 2009, la Cour des comptes confirme le bilan et parle de « ghettoïsation » des établissements fragiles. Sur un total de 254 collèges « ambition réussite » (anciennement ZEP), 186 ont perdu des élèves, principalement des enfants de classes aisées ou moyennes.
Réforme de la formation des maitres.
Obligation dêtre titulaire dun master 2 (bac+5) au lieu dune licence (bac+3) et suppression de lannée de stage rémunéré en alternance. Les témoignages denseignants débutants, lâchés dans les classes à plein temps sans aucune expérience, se sont multipliés.
Chute de 30% du nombre dinscrits aux nouvelles formations de professeurs (18000 candidats en 2010 contre 34.952 en 2009).
Recul de lattractivité du métier, en 2011, 20% des 4880 places offertes au CAPES externe nont pas été pourvues, faute de candidats au niveau en nombre suffisant.
Lutte contre léchec scolaire.
«Je prends un engagement devant vous : nous allons diviser par trois, dici à la fin de la mandature, le taux déchec scolaire à la fin du CM2», avait promis Nicolas Sarkozy.
Les tests nationaux de janvier 2011 montrent que 30% des élèves de CM2 continuent davoir des acquis « fragiles » ou « insuffisants » en mathématiques et 26% en français. Et ce, malgré le retour aux « fondamentaux » des nouveaux programmes de 2008, marqués par une conception mécaniste des apprentissages.
Au niveau du collège, entre 2000 et 2009, selon lOCDE, la proportion délèves de 15 ans en grande difficulté est passée de 15% à 20% et lécart de niveau entre le groupe des meilleurs et celui des plus faibles sest accru.
La France reste lun des pays où les inégalités sociales pèsent le plus sur les destins scolaires. Entre 2000 et 2010, le nombre de 18-24 ans quittant le système scolaire sans diplôme na quasiment pas varié, autour de 13%.
Politique déducation prioritaire
« Dans les quartiers où saccumulent tous les problèmes de lexclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze élèves dans les collèges et les lycées », avait promis Nicolas Sarkozy en 2006.
Depuis cinq ans, ils sont parmi les plus touchés par les restrictions budgétaires.
A la rentrée 2011, ils ont perdu, en moyenne, 2,5% de leurs moyens horaires.
Mise en place de l'expérimentation du programme Eclair, véritable tête de pont de la déréglementation du système scolaire dont rêve la droite.
Création dinternats dexcellence censés promouvoir « légalité des chances ». Des places sont ainsi réservées dans de bons établissements à des élèves « méritants » venus de quartiers défavorisés. Aujourd'hui, 10 000 places, à peine plus de 3% des élèves relevant de léducation prioritaire.
Appauvrissement de léducation nationale
Leffort global de financement de léducation a reculé. La Dépense intérieure d'éducation (DIE) a baissé de près d'un point de PIB entre 2000 et 2009.
Quant au budget du ministère de l'Education nationale, il ne représentait plus que 21% du budget de l'Etat en 2010 contre 28% en 2007.
La part de lEtat dans le financement global de la DIE est passée de 67% en 1985 à 56,1% en 2009 avec pour conséquences:
La suppression de 80 000 postes
Des enseignants non remplacés, effectifs en hausse dans les classes
Des assistants de langue, en primaire? en voie de disparition.
la suppression depuis 2007 de 3000 postes des réseaux daide aux enfants en difficulté (RASED), avec leurs enseignants spécialisés et psychologues scolaires, 2500 préévus en 2012.
La chute du taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans, passant de 34,3% en 2001 à 13,6% en 2010.
Face à un bilan calamiteux, le Front de gauche fait 12 propositions pour refonder une politique nationale d'éducation.
Ces propositions sont portées et défendues dans notre circonscription où la rentrée 2012 s'annonce déjà difficile, par notre candidate aux législatives, Véronique Latapie et son suppléant.