Montgeron en Commun est évidemment favorable au renouvellement de la labellisation du point information jeunesse. Nous voterons donc en faveur de cette délibération.

Les jeunes des quartiers de l’Oly et de la Forêt sont les plus touchés par les problématiques d’insertion sociale et professionnelle : 79.6% des jeunes sont sans diplôme ou diplôme inférieur au Baccalauréat à l’Oly. A Montgeron, le taux de jeunes sans aucun diplôme est nettement supérieur au niveau national 18.6%.

Nous voyons bien par ces quelques chiffres que le besoin d’accompagnement et le soutien des jeunes dans leur vie scolaire, comme professionnelle est absolument nécessaire. S’il fallait encore vous convaincre, les événements tragiques de ces derniers mois sont à la fois le constat d’un échec des politiques publiques qui désinvestissent l’école, l’éducation, la culture et les quartiers dits sensibles.

Le point information jeunesse de Montgeron :

1 - Ne touchepas les jeunes sans activité. En effet, les jeunes décrocheurs, et/ou sans activité ne se rendent quasiment pas au point information jeunesse. Ce sont les étudiants qui s’y rendent en grande majorité 62%.

Qu’avez vous prévu comme actions pour attirer vers le PIJ, ces jeunes qui représentent sans doute le public ayant les besoins les plus importants en termes d’information, de projets et de perspectives ? Et qu’est-ce que la Municipalité a prévu pour aider ces jeunes décrocheurs ?

2 - 40% des jeunes fréquentant le point information jeunesse proviennent des quartiers prioritaires de la ville. Ce taux est passé à presque 60% entre octobre et décembre 2020. Actuellement un seul agent est chargé du point information jeunesse. Une seule personne pour accueillir, informer, orienter entre 800 et 900 jeunes par an ? Une seule personne pour gérer les projets, les ateliers, l’ensemble des actions du PIJ, ce n’est clairement pas suffisant. Le besoin est là, prégnant, il faut dégager plus de moyens pour cette population en devenir qui souffre de la situation actuelle et de la conjoncture. Cela passe par du budget supplémentaire mais également des ressources humaines en plus grand nombre pour le PIJ.

3 - Que viennent-ils y chercher ? : les dispositifs municipaux pour être formés ou pour des initiatives et projets. Il y a donc une attente forte, parce que le besoin est lui aussi important ! Le nombre de bénéficiaires des actions est somme toute plutôt modeste.

Par exemple :

Dans le cadre du dispositif baby sitting en moyenne 15 jeunes par an sont formés. Cela paraît peu. Concernant le BAFA, seuls 10 jeunes par an peuvent prétendre à la formation approfondissement. La bourse aux projets n’a bénéficié qu’à 33 jeunes en 3 ans, c’est peu !

Avez-vous l’intention d’augmenter significativement les moyens alloués au PIJ et aux jeunes ?

Quelles dispositions précises avez-vous prévues ?

Certaines actions ont été mises en suspens ou annulées en raison de la crise sanitaire, qu’avez-vous mis en place pour pallier ce déficit ?

Ces actions seront-elles reportées en plus des actions prévues annuellement ?