Conseil municipal de Montgeron du 2 juillet 2020

Vœu présenté par le groupe Montgeron en Commun

Non à la fermeture de Renault Choisy-le-Roi

Le groupe Renault vient d'annoncer un plan de restructuration de plusieurs sites dans l'Hexagone. Il prévoit de fermer l'usine de Choisy-le-Roi et de transférer son activité à Flins (78).

Il n'est pas acceptable que cette usine ferme, pas plus qu'il n'est soutenable que les autres usines du groupe soient menacées, ferment, suppriment au total 5000 emplois.

À Choisy-le-Roi, ce sont 263 salariés, 100 intérimaires dont des dizaines d’habitants du Val d’Yerres Val-de-Seine concernés par cette décision qui provoquera des dégâts considérables, bouleversera des vies, plongera les sous-traitants dans de grandes difficultés en termes d'emploi et de survie économique.

Le transfert des emplois à Flins obligerait les salariés à faire plus de 140 km aller retour pour se rendre sur leur lieu de travail, dans des conditions de transport, de circulation, impactant gravement leur qualité de vie et en totale contradiction environnementale avec la nécessité de rapprocher lieux de vie et activités économiques.

L'industrie et l'emploi doivent avoir toute leur place dans nos villes de banlieue qui n’ont pas vocation à devenir des villes dortoirs.

L'État ne peut pas garantir un emprunt de 5 milliards d'euros sur les fonds publics sans exiger de Renault un minimum de garanties en termes de maintien de l'emploi. Il doit jouer son rôle d'actionnaire exigeant, garant de l'intérêt général et des enjeux économiques et sociaux inhérents à l'activité du groupe Renault.

L'usine de Choisy-le-Roi joue un rôle majeur à plusieurs égards :

  • Elle mène une politique active dans le domaine de l'insertion professionnelle en direction de nombreux jeunes.
  • Elle est pionnière dans le domaine de l'économie circulaire, recyclant moteurs et autres organes mécaniques, un modèle économique qui doit être soutenu et encouragé.
  • C’est une entreprise exemplaire en matiere d’innovations sociales.

En conséquence nous demandons

  • à la direction de Renault de renoncer à son plan mortifère, économiquement et socialement ;
  • à l'État de prendre ses responsabilités au titre de premier actionnaire du groupe en imposant ses conditions au groupe Renault au regard notamment du prêt garanti par le ministère de l'économie, en exigeant le maintien du site de Choisy-le-Roi.