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« Par délibération du 10 décembre 2015, le Conseil Municipal a arrêté le projet du Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui a fait l’objet d’un avis défavorable de la part du représentant de l’Etat (Préfet) aux motifs que ce projet n’était pas suffisamment ambitieux en terme de production de logements et d’urbanisation. Malgré cet avis défavorable, la Ville, estimant que Montgeron doit conserver sa taille humaine, et afin d’éviter l’engorgement des axes routiers, entend conserver son projet de PLU. Approuvez-vous la position de la Ville ? »

C’est sur cette question que les montgeronnais seront amenés à se prononcer le 18 septembre prochain, lors d’un référendum organisé par la ville.

Or, la tournure de phrase proposée par la majorité municipale (ci-avant, en italique), est aussi subjective que si l’on demandait aux montgeronnais :

  • Etes-vous pour ou contre les accidents de voiture ?

  • Etes-vous pour ou contre la maladie ?

Ce sujet mérite pourtant un vrai débat, argument contre argument, afin que chacun puisse se prononcer en connaissance de cause. Mais encore faudrait-il que le temps soit laissé à celui-ci. En fixant une date de vote moins de trois semaines après la rentrée scolaire, la Maire et son équipe n’ambitionnent aucunement de laisser la place à la discussion, à l’échange entre citoyens.

Si la première demande est évidemment un report de la date, c’est par un décryptage des enjeux et la tenue d’un vrai débat que le vote doit être précédé !

Car la situation invraisemblable provoquée lors de la réforme territoriale par une absence complète d’études comparatives sur les choix possibles (rejoindre les pôles d’activité que sont Orly-Rungis, Evry ou encore Sénart ?) suivie de décisions arbitraires (refus de l’adhésion au Grand Paris, choix de fusionner avec la CAVY), au-delà de l’absence de logique d’organisation territoriale qu’elle porte, ne peut et ne doit pas se reproduire.

Il est au contraire indispensable d’informer les citoyens et d’élargir le débat, considérant non pas le seul périmètre de la ville mais également les enjeux actuels à l’échelle de la communauté d’agglomération et de la région (loger nos enfants, faire en sorte que chacun ait un toit, porter des projets communs…), tout en inscrivant le PLU dans une vision dynamique, tirant avantage des atouts de la commune (qualité du cadre de vie, proximité de l’agriculture) et travaillant à contrebalancer ses faiblesses (infrastructures saturées, absence de développement économique).

Alors que la majorité associe délibérément la production de logements à la perte de la taille humaine de la ville, il est important de rétorquer que l’urbanisme est un art, une science qui doit porter une vision sur 30 ans, proposant cohérence et intégration des grands enjeux de notre société !

A quand Montgeron ville prônant l’économie sociale et solidaire, luttant contre la pollution de l’air, travaillant à une autonomie énergétique, répondant aux besoins en logement de chaque membre de la famille, permettant de se déplacer sans voiture ?


Après le double impôt Durovray (municipal et départemental), la police du bon goût débarque à Montgeron!

En élaborant un cahier des recommandations architecturales très directif (type de volet, type de portail,…), la majorité actuelle souhaite marquer la ville de sa vision…érigeant la subjectivité comme guide ! Il faut donc que les choix des habitants soient conformes à ceux de Madame la Maire pour être validés et mis en œuvre.

Alors que certaines municipalités n’hésitent pas à repeindre des sculptures, c’est au contraire la diversité qui devrait envahir notre ville ! Laissons s’exprimer les artistes que nous sommes, Montgeron mérite mieux que d’être le stéréotype des villes de banlieue des années 80 !

A une ville figée dans le temps, obsolète et ringarde, nous opposons une ville mutable, résiliente, vivante et libre !

Réinventons Montgeron !!



Ajouté le 26/09/2016

Résultat du référundum bureau par bureau

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