Dans son second rapport, la commission Attali vole au secours du gouvernement et remet ce vendredi 15 octobre à Nicolas Sarkozy 25 propositions pour la croissance et les déficits.

 

Pas de surprise : il s'agit de tailer dans les dépenses publiques, comme geler jusqu'à 2013 le point d'indice sur lequel est calculée la rémunération des fonctionnaires et de prolonger le principe de non remplacement d'un fonctionnaire partant en retraite sur deux aux collectivités locales .

 

Volet Sécurité sociale. Pour réduire le déficit de l'assurance maladie, la commission propose de nouveaux déremboursements de médicaments et la participation financière des malades en cas d'affections de longue durée.

 

Selon Les Echos, les membres de la commission vont aussi proposer au chef de l'Etat de mettre sous conditions de ressources les allocations familiales, ainsi que des gels de prestations sociales et la création d'une "TVA sociale". "Les dépenses publiques doivent être ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin", écrit, sans rire, la commission.

 

Côté recettes, les "niches" sociales et fiscales sont dans la ligne de mire de la commission, en particulier la TVA à 5,5% dans la restauration.

La commission se prononce d'autre part pour un réexamen de la fiscalité sur les plus-values et les successions et demande que la contribution des plus favorisés aux hausses d'impôts ne soit pas annulée par le bouclier fiscal.

L'Humanité du 15 octobre 2010