La sécurité n'est pas l'affaire des municipalités, mais de l'Etat.


 Voilà ce qu'ont réaffirmé les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen lors de la présentation du rapport sénatorial sur les polices municipales.


Un rapport qui met en cause le désengagement de l'Etat, dont les effectifs des forces de l'ordre nationales se sont affaiblis au cours des dernières années et dont l'implantation territoriale a diminué obligeant les maires à étoffer leurs services de police pour pallier le retrait de l'État.

Pour les rapporteurs "les agents territoriaux doivent désormais assumer des missions auparavant assurées par la police et la gendarmerie nationales. Il en résulte une certaine confusion sur le terrain, la répartition des rôles des différents policiers, municipaux et nationaux, n'étant pas toujours claire." Afin de faire évoluer ce contexte, les rapporteurs proposent vingt-cinq propositions.


Un constat partagé par nos sénateurs qui à maintes reprises, ont dénoncé ce désengagement et alerté sur ses conséquences. Un abandon, que les maires de tous bords, soucieux de la sécurité des citoyens, sont contraints de compenser par le renforcement de leurs services de police municipale, la vidéosurveillance, entraînant, pour les budgets locaux des charges supplémentaires.

Pour lire la suite ici

 

Montgeron n'échappe pas à la règle . Depuis sa création en 1986, les effectifs de la police municipale sont passés de 6 à 14 agents, alors que le Commissariat de police reste en sous effectif chronique.

 

Depuis peu, la police municipale est équipée de LBD (lanceur de balles de défense), arme de 4ème catégorie dîtes "non létales " ou armes « à létalité atténuée » qui suscite au niveau national, un large débat. Face à la multiplication des incidents, nos parlementaires ont déposé une Proposition de loi visant à interdire l'utilisation de ces armes par la police ou la gendarmerie contre des attroupements ou manifestations, leur commercialisation ou leur distribution pour des polices municipales ou des particuliers.


Au niveau local, concernant l'extension de la vidéosurveillance, nous avons réaffirmé  que la sécurité publique , mission régalienne de l'Etat nécessite obligatoirement pour être efficace et de proximité, des effectifs de police nationale à la hauteur des enjeux et non de caméras supplémentaires. C'est pourquoi nous avons voté contre l'extension de la vidéoprotection à Montgeron.


Un pas de plus du désengagement de l'Etat en matière de sécurité a été franchi par la droite en 2011. La circulaire Guéant en encourageant la "participation citoyenne" s'inspirant de dispositifs anglo-saxons ,les “neighbourhood watch” (Surveillance de quartier)  a transfèré à la sphère privée une mission fondamentale du service public.


Heureusement, nous avons tourné la page Sarkozy le 6 mai 2012.

Aujourd'hui, au niveau local nous demandons la concrétisation de l'engagement de F Hollande " La priorité c’est la sécurité : le prochain budget inscrira des budgets supplémentaires pour la gendarmerie et la police.  Cela veut dire davantage de moyens, d’interventions, d’engagement."

 

VL/Blog