logo-ile-de-france.jpg Le président de la région Ile-de-France a profité de l’ouverture des états généraux de la Santé de son ressort pour demander, jeudi , un moratoire sur les suppressions de services prévues par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) durant le temps des « conférences territoriales » pilotées par l’agence régionale de santé (ARS).


Alors qu’il ouvrait les états généraux de la santé en Ile-de-France, Jean-Paul Huchon a souligné qu’« il ne se passe pas un jour sans que ne soient annoncées des fermetures de certains services hospitaliers », estimant que « si pendant la discussion, on ferme, c’est de la fausse démocratie sanitaire ».


Le président de la région a politisé le débat en lançant cet avertissement : « Si les choix qui sortiront du projet régional de santé ne correspondent pas à de vrais besoins en matière de santé », la région « votera contre et ne financera pas les projets de l’ARS ».

Il a insisté : « Si l’ARS veut juste des financements et pas de partenariat, ça ne marchera pas. (...) Si l’État souhaite que la région continue à investir, les décisions de l’ARS devront s’intégrer dans nos politiques, favoriser l’accès à la santé pour tous et lutter contre la désertification médicale. »


Jean-Paul Huchon a défini un projet régional s’appuyant sur trois axes :

« Soutenir les urgences, aujourd’hui en première ligne, mieux prévenir les risques et permettre une offre de proximité partout et pour tous. »

 

Constatant que tous les professionnels de la santé font face à une crise démographique inquiétante, il a annoncé que la région allait proposer une aide à l’installation des médecins et des paramédicaux dans les zones sous dotées.


La région devrait ainsi s’engager « plus fortement encore » dans le soutien à l’installation et au fonctionnement de maisons de santé pluridisciplinaires et de cabinets médicaux, et maintenir sa participation au financement des réseaux de santé généralistes et de certains réseaux spécialisés comme « la psychiatrie, la lutte contre le sida ou le cancer, la gérontologie ».

Elle proposera aussi au début de juin de créer des contrats « RéciproSanté », une aide financière destinée aux étudiants en médecine et en formations sanitaires et sociales qui souhaitent exercer ou accomplir des stages dans des zones d’Ile-de-France sous-dotées, soit 102 communes.


Lu dans Le quotidien du médecin du 17/03/2011