Pour avoir une petite idée de ce qui nous attend en terme de permanence des soins en Essonne lire la

Déclaration des syndicats CGT de la santé et de l’action sociale de l’Essonne


Les syndicats CGT de la Santé et de l’Action Sociale de l’Essonne réunis en comité général, dénoncent le désengagement de l’état en matière de santé et de protection sociale, garant de justice, d’égalité et de progrès social.

Après plusieurs mois de lutte, le 25 Juin dernier, l’Assemblée Nationale et le Sénat, venaient de voter le projet de loi Hôpital Patients Santé Territoire (HPST) avec pour objectif le changement en profondeur du système de santé, de soins et de protection sociale.

Cette loi a engagé radicalement les secteurs de la santé et de l’action sociale dans l’ère de la finance.

Depuis, nous faisons le constat que les grandes manoeuvres de privatisations progressives des hôpitaux généraux, psychiatriques et des structures de l’action sociale s’accélèrent, ainsi que leurs étranglements financiers.


Sur la région, l’Agence Régionale de Santé Ile de France, en imposant son projet de « permanence des soins », remet radicalement en cause l’accès aux soins de qualité et de proximité pours tous en accentuant une fois de plus des inégalités sociales envers les populations les plus défavorisées.


hopital mondor web 0 Son Directeur, Claude Evin, sans aucune concertation avec les acteurs concernés, propose la mise en place d’un seul établissement par département dit « tête de pont » qui sera le seul hôpital à accueillir dorénavant l’ensemble des urgences en chirurgie, radiologie et biologie, 24h/24.


L’ARS, en reléguant les autres établissements à une simple permanence des soins qui n’accueillera plus d’urgences entre 18h30 et 8h00 du matin, ni les week-end et jours fériés, va créer une situation de « non assistance » en ne leur laissant aucune possibilité d’assurer la prise en charge des patients nécessitant une imagerie et/ou un avis chirurgical d’urgence.


Ces établissements se verront dépouillés de tout leur plateau technique et devront transférer les malades vers l’établissement dit « tête de pont », en l’occurrence l’hôpital Sud Francilien pour le département de l’Essonne, ce qui va se traduire par un engorgement dramatique de son service d’urgence, sans aucun moyen supplémentaire.


De plus, les autres établissements du département (Etampes, Dourdan, Orsay, Longjumeau, Arpajon) n’assurant plus d’urgences de chirurgie, radiologie et biologie la nuit, les week-ends et jours fériés, verront rapidement une baisse de leurs activités, et donc de leurs budgets : cela va se traduire concrètement par des diminutions d’effectifs, des fermetures entières de services, voire d’établissements publics.


Ce système va permettre aux cliniques privées à but lucratif de récupérer des « parts de marchés » sur les seules activités qu’elles jugent rentables (chirurgie, réa...), laissant les activités « les moins rentables » au public.

Ce phénomène touche tout autant la psychiatrie publique de secteur, l’action sociale et la prise en charge des personnes âgées, soumis aux mêmes étranglements financiers. Ces secteurs d’activités n’ont plus les moyens de répondre aux demandes grandissantes de la population.


Pour la CGT, le droit à la santé pour tous est un enjeu de société primordial. Notre système de santé doit prendre en compte les besoins sanitaires des 1.207.000 habitants du bassin de l’Essonne, qui sont en constante augmentation.


Seules les valeurs de solidarité - fondements de notre sécurité sociale - « chacun cotise en fonction de ses moyens et perçoit en fonction de ses besoins », peuvent garantir des prises en charges de qualité accessibles à tous.

Le comité général revendique :

. L’engagement des personnels et leurs représentants syndicaux dans le débat citoyen,

. L’arrêt de toutes les fusions et restructurations d’établissements de santé et d’action sociale,

. Le retrait de la loi HPST,

. Le retrait du projet de la permanence des soins sur la région Ile de France et en Essonne,

. Un financement public pour un service public de la santé, du médico-social et de l’action sociale,

. Un financement de l’état du centre hospitalier Sud Francilien.


Evry le, 29 Avril 2011