Une délibération portait sur l'extension de la vidéoprotection sur la commune.

Déjà équipée de 28 caméras depuis 2008, la municipalité envisage de la porter à 35.

Les élus communistes ont voté contre cette extension.

Rappelant que la vidéosurveillance rebaptisée vidéoprotection a été portée par la majorité UMP et N Sarkozy , principaux promoteurs de cette technologie au service de leur politique de sécurité.

L'objectif étant de supprimer depuis 2007 avec la RGPP (révision générale des politiques publiques) 14000 postes de policiers et de gendarmes, et de transférer peu à peu les coûts afférents à la sécurité publique aux municipalités (caméras et extension des missions de la police municipale).

Plus de caméras, moins de police nationale dans les rues!

Occasion aussi de rappeler à notre conseiller municipal d'opposition F.Durovray que c'est bien sa famille politique l'UMP et non la majorité municipale comme il le laisse entendre dans L'Autre Journal n°13 qui est seule responsable avec la RGPP, de la diminution des jours d'ouverture de la CPAM de Montgeron, du transfert du Centre d'intervention routier ...

Nos élus ont réaffirmé que la sécurité publique relève de l'Etat, et que c'est bien la réduction des effectifs de police qui est au coeœur du problème de la délinquance!

Autre aspect non négligeable, le coût!

La vidéoprotection coûte cher avec ou sans subvention de l'Etat. La maintenance, le renouvellement, l'entretien du centre superviseur urbain, l'agent…sont à la charge de la collectivité à un moment où nos dotations sont gelées et notre budget contraint. Nous pouvons nous interroger sur la pertinence d'une telle dépense et pour quelle efficacité?

Il est reconnu aujourd'hui que la vidéoprotection n'a qu'un très faible impact sur la délinquance, son effet dissuasif disparaît très rapidement, les délinquants changent de mode opératoire ou le lieu de délit.

Quand aux suites judiciaires, elles sont aussi à nuancer, la vidéoprotection ne participe à l'élucidation des faits sur la voie publique que de façon très minime, 1 à 3% seulement.

En résumé, cette technologie coute cher en regard de son efficacité et n'aurait au final qu'une valeur symbolique envers les administrés.

Notre sécurité publique, pour être efficace, pour être de proximité nécessite obligatoirement des effectifs de police nationale à la hauteur de la situation et non de caméras supplémentaires.

L'opposition municipale a voté pour l'extension regrettant que celle-ci ne se limite qu'à quelques quartiers. Nous voilà avertis!