Dans une interview aux "Echos", le secrétaire dEtat à la Fonction publique, Georges Tron, propose darrêter la "dérive" des créations de postes de fonctionnaires territoriaux, en récompensant les collectivités ayant une "gestion rigoureuse".
"LEtat simpose le non-remplacement dun départ à la retraite sur deux, et il est normal et nécessaire que les collectivités participent à cet effort national", explique G. Tron, tout en excluant de "remettre en cause leur principe de libre administration". "On ne peut pas non plus occulter que, de 1997 à 2007, hors transferts de compétences et de personnels, les collectivités territoriales ont créé 340 000 emplois supplémentaires. Il faut arrêter cette dérive", poursuit-il.
"Le concours financier de lEtat au fonctionnement des collectivités territoriales, environ 80 milliards deuros par an, va être gelé dans le budget 2011-2013. Les collectivités devront donc faire des efforts", prévient le secrétaire dEtat. "Il faut aussi envisager de moduler ce concours financier afin de soutenir en priorité les collectivités dont la gestion est la plus rigoureuse et vertueuse".
Partisan "dintroduire plus de souplesse" au sein de la fonction publique territoriale, il annonce le lancement dune "réflexion" sur ces agents, déplorant une "multitude de règles très rigides" qui les "pénalise" en "limitant leurs possibilités dévolution".
Ce que met en place le Secrétaire d'Etat, Député Maire de Draveil, Président de la CASVS (Montgeron.Draveil.Vigneux) c'est une prime à la casse du service public de proximité. Les collectivités qui ne réduiront pas leurs effectifs subiront des rétorsions financières. Après le gel des dotations, la suppression de la TP, les transferts de charges non compensés, voilà la double peine! Moins d'argent, moins de services publics pour répondre aux besoins des populations mais toujours le bouclier fiscal et un chèque de 30 millions d'euros pour seulement quelques-uns!
100 000 postes de fonctionnaires ont été supprimés en 3 ans et 34 000 sont prévus en 2011.