Dans le magazine Valeurs actuelles du 3 février, le député de l'Essonne, Président de Debout la République décline ses propositions pour sauver l'école. Préparant les présidentielles de 2012, son projet pour l'école rejoint sur le fond les choix éducatifs de la droite Sarkozyste , l'UMP son ancienne famille politique.


Pour le député, "l'école de la République, c'est une école du mérite", et une école qui "se mérite", où il faut restaurer " l’autorité du maître sur sa classe et rétablir une discipline exigeante et émancipatrice", il rejoint en cela N.Sarkozy favorable à "une école de l’excellence, une école du mérite, une école du respect, une école du civisme".


Pour les élèves "perturbateurs", ils iront dans "des écoles à l’encadrement militaire.", version plus musclée des ERS (établissements de réinsertion scolaire) créés par le gouvernement pour accueillir des élèves de 13 à 16 ans "perturbateurs".


Si les chefs d'établissement méritants sont récompensés par le ministre de l'éducation, le député entend "qu’on révoque les proviseurs qui ne font pas régner l’ordre dans leur établissement". Même philosophie, la carotte et le bâton!


Le député souhaite que le redoublement " sanction méritée et une deuxième chance offerte à l’élève" redevienne " la règle", piétinant ainsi toutes les études qui montrent que les redoublements sont rarement des réussites et que le seul moyen de lutter contre cet état de fait est de repérer très précocement les élèves en difficulté, mais quid des moyens pour le faire !


Il faut "en finir avec le collège unique "et " rendre au bac ses lettres de noblesse en écartant les matières exotiques". Depuis 2002, les réformes de la droite se sont succédées pour aboutir à la réduction des enseignements (socle minimal des connaissances), des horaires, et des programmes…! On continue!


Pour "sauver l'école" et lui "rendre son caractère sacré", il apporte "une réponse ni compliquée ni coûteuse".

Le ministère de l'éducation nationale deviendra le ministère de l’Instruction publique. Les enseignants (volontaires) sont invités à " travailler plus pour gagner plus", si cher à N.Sarkozy , comment ? En augmentant de 30% leur présence dans les écoles et leur rémunération. Mais pas de création de postes!


Il appelle à "une reprise en main de la Rue de Grenelle et de son idéologie soixante-huitarde" , et à " nettoyer le corps des inspecteurs pédagogiques et la haute administration de la gangrène idéologique qui pourrit de l’intérieur le ministère de l’Éducation nationale".Il y a peu de temps,N.Sarkozy  s'interrogeait pour " savoir si l'héritage de Mai 68 doit être perpétué ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes."


Il peut-être rassuré, l'INRP (l'institut National de Recherche Pédagogique) est supprimé, la formation pédagogique des enseignants sacrifiée…


S'attaquant à la gauche, N.Dupont-Aignan pense "qu'il est grand temps qu'elle cesse de se retrancher sur la question des moyens pour masquer ses errements".

Un rappel s'impose: suppression de 70 000 postes depuis l'arrivée de la droite en 2002 à laquelle M.Dupont-Aignan, député UMP jusqu'en 2007 a aussi contribué!


A l'opposé de cette droite qui sacrifie toutes les forces vives de l'école publique, qui prône un système éducatif fondé sur l’élitisme, le culte du mérite individuel , la sanction et l’orientation par l'échec , les communistes revendiquent une réforme progressiste de l'école, axée sur la lutte contre les difficultés scolaires et les inégalités, l'amélioration des conditions d'étude, la reconnaissance du handicap... en y mettant des moyens, notamment humains.


L'école a besoin de davantage de professeurs, de personnels qualifiés pour encadrer les élèves (conseillers d’éducation, d’orientation, surveillants, infirmières scolaire etc.), ainsi que d'une meilleure formation des enseignants et non de mesures cosmétiques comme le port d'un uniforme!