rien.pngLa municipalité a abandonné l'organisation de Nouvelles Activités Périscolaires (NAP) et a décidé de mettre en place quelques cycles d'activités de fin de journée que les enfants des garderies  pourront fréquenter à tour de rôle, à raison d'un cycle par an.

  On est loin des propos initiaux tenus par F. Durovray lors de la mise en place de la commission: donner du contenu aux NAP et les faire partager au plus grand nombre. Il s'est agi de "propos" et jamais d'ambition: d'abord la méthode de travail de la commission sans compte rendu précis ou sans compte rendu du tout, sans site internet pour partager l'information, enfin sans synthèse pour clôturer les travaux.

Et très vite les propos des élus municipaux ont révélé les limites qu'ils fixaient à la réflexion de la commission: 

La municipalité misait sur une tarification individuelle. Le vote majoritaire des parents (53%) pour une tarification collective des NAP a représenté une épine inattendue dans le pied de l'équipe municipale. La personne en charge du projet à la mairie préféra même mettre en valeur les 47% de votes pour la tarification individuelle lors de la restitution des résultats plutôt que l'avis majoritairement exprimé!  

lfr_juin2015.pngLes participants ont vite appris aussi qu'il n'y aurait aucun car mis à disposition des NAP pour se rendre sur d'autres lieux d'activités. Et pour cause, la privatisation du transport scolaire était déjà décidée. Exit dès lors la possibilité de faire parcourir à tous les enfants un même cycle d'activités; Exit les activités mixant la jeunesse montgeronnaise par des rencontres inter-écoles. L'entre soi est et sera. Les activités seront locales. 

La recherche de locaux adaptés pour accueillir des activités se revèle alors difficile dans les écoles éloignées des infrastructures sportives et compliquée par une démographie en hausse et  l'ouverture nécessaire de nouvelles classes.  Le nombre d'associations prêtes à participer aux NAP reste logiquement modeste et la municipalité sait dès lors que l' effort devra finalement reposer sur du personnel d'animation, un effort financier que la mairie ne semble pas prête à consentir. Alors ?

  Alors la municipalité provoque les conseils d'écoles. Lors des discussions sur les plannings, la communauté éducative a en permanence mis en avant le respect de la régularité des temps de l'enfant et en premier lieu ceux de début et fin de classe  et le respect des temps de pause (sieste). Comment la municipalité en est-elle venue à soumettre aux conseils d'école des plannings de maternelle comportant des fins de journée scolaire tombant exactement en fin de sieste suivie d'un temps d'activité d'une demi-heure gerée par les ATSEM qui aurait tout juste permis le démarrage de l'activité ? Les avis négatifs des conseils d'écoles maternelles étaient dès lors certains.

  Il n'y a eu coté municipal aucune recherche de consensus suite à ce vote de consultation négatif, ce qui résonne comme l'aveu d'un abandon assumé des NAP alors même que la publication du compte administratif a révélé un budget excédentaire (suite aux augmentations d'impôt).  Cette orientation surprend peu. Elle prolonge les choix politiques nationaux de l'UMP dont F. Durovray est un responsable important (suppression de 60000 postes dans l'éducation nationale, suppression de la formation des  enseignants etc..).    

Cette expérience a mis aussi en évidence la difficulté de produire du "commun", lorsque les acteurs sont trop peu habitués à travailler ensemble. Où germe peut-être le besoin d'un conseil local éducatif qui travaille ce lien et les projets locaux d'une façon plus  permanente ? .

C'est une proposition que nous portions lors des municipales 2014