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Aujourd’hui, partout en Europe, se mettent en œuvre des politiques d’austérité qui asphyxient l’économie, répandent chômage, difficultés de vivre et misère. Les salarié sont mis en concurrences

  • Faire émerger une alternative à cette Europe de la finance et du dumping social, est-ce possible ?
  • Pourquoi sortir de l’euro n’est pas la solution ?
  • Quel rôle nouveau pour la banque centrale Européenne ?
  • Comment introduire de la démocratie dans le fonctionnement de l’union Européenne ?
  • Changer l’Europe pour changer le monde ?
  • Les forces progressistes existent-elles en France et en Europe pour peser dans ce sens ?
  • Pourquoi voter en France pour des candidats du front de gauche ?

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Venez en débattre en présence de Frédéric Boccara,
Membre des économistes atterrés», membre du comité national du PCF, coauteur de l’ouvrage qui vient de sortir
"Une autre Europe contre l’austérité"
Editions Le temps des cerises 10 Euros

Le jeudi 15 mai 2014 à partir de 20 h 30

Ferme de Chalandray, 101 avenue de la république (face au cinéma Le Cyrano)


Compte rendu

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small-DSC02231.JPGUn peu plus de trente personnes étaient présentes hier au débat sur les alternatives concrètes à la politique économique néoliberale en Europe. Nous rendrons compte dans notre édition de mai-juin de la feuille rouge du contenu des propositions avancées avec beaucoup d'engagement par Frédéric Boccara que nous tenons à remercier. Merci à tous les participants. Une initiative à approfondir (par une lecture ou par l'organisation prochaine d'une journée de formation) pour permettre à un nombre plus grand de citoyens d'articuler dans leur discussions et combats, les alternatives à la politique néo-libérale et être mieux présents sur le terrain de la proposition. NB Nous saluons aussi les deux élus de l'opposition municipale présents.

Extraits du préambule du livre : « Une autre Europe Contre l'austérité.... » ( voir page 4) de :

F. Boccara, Y. Dimicoli, D.Durand.

La construction actuelle de l’Union Européenne débouche sur un magistral fiasco. C’est qu’elle n'a pas été conçue pour répondre aux besoins solidaires de développement des peuples européens, mais pour tenter d'attirer massivement les capitaux financiers mondiaux par la promotion d'un grand marché financier européen très attractif, et pour développer la concurrence entre travailleurs et peuples pour la rentabilité financière. Pour rassembler les Européens, les promoteurs de cette construction ont invoqué les buts « généreux »(paix, « plein emploi », modèle social européen, prospérité partagée...). Mais le cœur de cette tentative est une ambition de domination de la rentabilité, devenue explosiveau service de la finance, des multinationales à base européenne, des capitaux allemands, s'exerçant contre les peuples.

L'UE est aujourd'hui en crise profonde. Elle traverse la plus grave crise de son histoire depuis les années 1930 et la seconde guerre mondiale. Le projet européen devait être...un projet de paix et de progrès social. Il se transforme en cauchemar où le seul horizon proposé aux peuples européens est une régression sociale.

brutale et généralisée, les politique d'austérité contre les dépenses sociales. La situation est devenue insoutenable pour les peuples européens....Pendant que les banques sont renflouées par les États, les dépenses publiques sont systématiquement baissées, le chômage et la précarité explosent. Pendant que les impôts des entreprises et des grandes fortunes sont systématiquement baissés, les taxes injustes pleuvent sur les populations.Les salaires sont baissés mais les profits des entreprises grimpent et- les inégalités sociales explosent...La voie dans laquelle s'enfonce l'UE est en réalité une impasse dramatique. Elle entraîne tout le continent à la récession...Aujourd'hui, il faut faire des choix cruciaux. Il n'y aura ni statu quo ni retour en arrière.Si les choix actuels sont maintenus, l'UE se réduira de plus en plus à un directoire autoritaire et producteur de régressions sociales s'opposant à la solidarité et à la justice.Nous proposons une rupture et un autre projet européen fondé sur l'intérêt des peuples, le respect et le développement de leur souveraineté afin de redonner un sens de progrès à la construction européenne.Nous avons des acquis et des atouts très importants en Europe, techniques, culturels, sociaux, pour un renouveau de progression...D'un côté , les régressions sociales et les dénis de démocratie font grandir des divisions entre les peuples...Elles nourrissent une poussée, dans de nombreux pays européens, des formes d'égoïsmes nationaux...des approches anti-féministes, homophobes, ou fascistes et xénophobes.EUROPE – EUROPE – EUROPE LaLettre page 3Mais d'un autre côté, les luttes s'intensifient et se précisent, des forces de gauche politiques, sociales, syndicales, idéologiques progressent.

De nombreuses forces critiques sont aujourd'hui disponibles pour un front européen permettant une alternative de gauche pour sortir de la crise par le haut, et construire une coopération zonale européenne bénéfique aux peuples d'Europe et du monde...

Nous voulons contribuer à les unir pour changer vraiment l'Europe avec des propositions radicales nouvelles...

Les propositions que nous avançons visent à être saisies et développées par les luttes sociales et politiques.... Chaque lutte locale, chaque bataille locale, nationale ou européenne peut contribuer à cette transformation nécessaire, à cette refondation de la construction européenne...

Il faut progresser vers un nouveau modèle social européen dont le double socle serait la visée d'un système de sécurité commune d'emploi et de formation pour chacun-e et un essor sans précédent des services publics et de leur coopération...

Cela exige de dégager de très importants financements émancipés du marché financier, pour un rattrapage des retards de développement entre pays, entre régions, dans une dynamique commune de progrès et d'efficacité économique et sociale.

Nous avançons quatre axes de refondation de l’Union européenne pour sortir de sa construction désastreuse actuelle et de la crise systémique en Europe.

Le premier axe

concerne de nouveaux objectifs sociaux. Contre l’Europe libérale, il se prononce pour une charte progressiste des droits sociaux fondamentaux, notamment pour un SMIC européen, une relance des services publics en Europe en coopération. Il milite pour une sécurisation de l’emploi et de la formation des européens, afin d’en finir avec le chômage, la précarité et les bas coûts salariaux.

Le deuxième axe

vise de nouveaux objectifs politiques. Contre les dominations entre pays et la centralisation anti- démocratique du fédéralisme, il propose des institutions transformées pour développer la coopération et la démocratie. Il vise des propositions de démocratisation étendue tant pour les Institutions politiques que pour les moyens financiers, avec des pouvoirs d’intervention des salariés, des usagers des services publics et des citoyens.

small-DSC02238.JPGLe troisième axe

concerne de nouveaux moyens financiers. Il propose un Fonds de développement économique, social et écologique financé par la BCE. Il permettrait l’expansion des services publics De plus, une nouvelle sélectivité de la politique monétaire permettrait un autre crédit des banques, refinancé par la BCE, pour sécuriser l’emploi, la formation, la protection de l’environnement. Face au désastre de la construction monétaire actuelle, il propose, non pas de façon simpliste et dangereuse de sortir de l’euro mais une autre utilisation de l’euro sans déserter la lutte pour un autre euro et une autre Europe.

Le Quatrième axe

propose de changer l’Europe pour contribuer à changer le monde. Il vise de nouveaux rapports internationaux notamment avec l’Europe du Sud. Il rejette le partenariat transatlantique dominé par les États- Unis.  Pour un rapprochement entre l’Europe, les pays en développement, la Chine et les pays émergents, il se prononce pour des accords internationaux de co- développement.